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Atlas de graines

Présentation des sites de collecte des graines

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La baie du Mont Saint-Michel

Située dans l’angle formé par la presqu’île du Cotentin et la péninsule bretonne au fond du golfe normano-breton, la baie du Mont Saint-Michel est un vaste espace, d’une superficie d’environ 35.000 hectares, composée d’un ensemble d’habitats riches et diversifiés : vasières intertidales, bancs sablo-vaseux, prés salés sur le domaine maritime, et polders et zones humides périphériques (marais et prairies inondables) sur le domaine terrestre.
Ces habitats sont des lieux d’accueil privilégiés pour des milliers d’oiseaux d’eau, laridés, anatidés et limicoles en particulier. Pour les canards, tous ces milieux constituent des zones de remise et /ou de gagnage où ils peuvent satisfaire à leurs exigences de confort et d’alimentation au cours de leur cycle annuel de présence, notamment en période d’hivernage et de migration. Les principales espèces rencontrées d’août à mars sont le canard colvert (Anas platyrhynchos), le canard siffleur (Anas penelope), la sarcelle d’hiver (Anas crecca), le canard pilet (Anas acuta), le canard souchet (Anas clypeata), le tadorne de belon (Tadorna tadorna) et la macreuse noire (Melanitta nigra).

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La baie de Seine

L’estuaire de la Seine et la baie qui lui est associée représentent le plus grand complexe estuarien du nord-ouest de la France. Fortement marqué par les activités humaines cet espace est une voie importante de communication pour le développement économique. La rencontre des eaux douces et salées en fait un site écologique majeur caractérisé par une succession d’habitats bien distincts : vasières intertidales sableuses ou vaseuses, prés salés, roselières sèches et humides, mégaphorbiaies (formation herbeuse haute), prairies humides sub-halophiles et dulçaquicoles.
Comme la baie du Mont Saint-Michel, la baie de Seine se situe sur la voie de migration Est-Atlantique empruntée deux fois par an par les oiseaux d’eau migrateurs du Paléarctique occidental, leur servant de halte migratoire et de lieu d’hivernage pour une fraction d’entre eux (anatidés en particulier). Les espèces de canards observés en transit et en hivernage sont le canard colvert, le canard siffleur, la sarcelle d’hiver, le canard pilet, le canard souchet, le canard chipeau (Anas strepera), le fuligule milouin (Aythya ferina), le fuligule morillon (Aythya fuligula) et la macreuse brune (Menanitta fusca).

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Les carrières alluvionnaires du Perthois (Marne/Haute-Marne)


Le Perthois est une petite région naturelle insérée en position médiane dans la vaste dépression de la Champagne humide. Sa partie sud constitue une plaine alluviale de l’ère quaternaire où la rivière Marne a déposé des alluvions calcaires arrachés aux formations jurassiques de son bassin versant. L’exploitation de ces matériaux, entreprise à la fin du 18ième siècle, se poursuit de nos jours au rythme de 20 hectares par an. Cette activité industrielle est à l’origine de la création d’un ensemble de plus de 300 gravières en eau totalisant une superficie d’environ 740 hectares. Ces gravières sont alimentées par une nappe phréatique libre, bicarbonatée calcique et moyennement minéralisée.
D’une profondeur moyenne d’environ deux mètres, les carrières du Perthois sont bien pourvues en herbiers submergés. Des relevés floristiques menés dans une vingtaine de sites ont permis d’y inventorier 28 espèces d’hydrophytes vasculaires et 11 espèces d’algues charophytes. Les berges au profil généralement abrupt présentent en revanche une végétation peu abondante. Selon l’âge des gravières et la nature du substrat, elle se compose de friches pionnières, de formations des grèves temporairement exondées, de roselières basses ou d’espèces ligneuses.
En période hivernale, les gravières accueillent jusqu’à 8000 Anatidés et Foulques.


gravières et centrale de criblage du granulat

alignement de carrières alluvionnaires


groupements d’hydrophytes occupant le fond d’une gravière
(Myriophylle en épi et charophytes)
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La Dombes

La Dombes, située dans le centre-est de la France, est un vaste plateau argileux couvert de plus de mille étangs piscicoles dont la surface totale en eau dépasse les 12 000ha. Cet écosystème artificiel reste étroitement lié aux activités humaines (pisciculture, agriculture et chasse) qui influencent la physionomie de chacun des étangs.
Dispersés dans un paysage aujourd’hui très marqué par la céréaliculture, les étangs offrent des habitats naturels diversifiés : roselières, jonchaies, vasières, herbiers aquatiques... La pratique régulière de l’assec, souvent cultivé en avoine ou maïs, distingue la Dombes des autres régions françaises d’étangs piscicoles.
Cette région est un des principaux site pour la reproduction des oiseaux d’eau en France bien que les populations de canards y aient subi un effondrement depuis les années 70. Nichent notamment le Canard colvert, la Nette rousse, le Fuligule milouin, et en moindre abondance le Canard chipeau et le Fuligule morillon. Sa situation sur un axe migratoire majeur rend également la Dombes très favorable à l’accueil d’une avifaune migratrice exceptionnelle.

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La Brenne

La Brenne est également une région d’étangs qui abrite un patrimoine biologique exceptionnel. Région d’environ 100 000 ha, elle se caractérise par la présence de 2 237 étangs couvrant plus de 8 000 ha d’eau. Ces étangs à vocation piscicole ont un intérêt socio-économique fort. Leur nombre est en constante augmentation depuis une vingtaine d’années puisqu’en 1950 le chiffre avancé était de 600 étangs, couvrant une superficie de 5 600 hectares d’eau.
La Brenne correspond a une mosaïque de différents milieux (étangs, bois, landes et prairies humides) favorisant une grande richesse botanique notamment à la limite terre-eau dans les queues d’étangs en pentes douces.
Ces étangs, tous d’origine artificielle, ont été édifiés pour les premiers d’entre eux, dès le XIe siècle. Depuis cette époque, ils ont pour vocation l’élevage des poissons. Traditionnellement extensive, la pisciculture s’est peu à peu intensifiée, surtout depuis la moitié du XXe siècle, dégradant ainsi le patrimoine naturel des étangs. Chaque année, d’octobre à février, ces étangs sont vidés et pêchés. Ils sont aussi souvent destinés à la chasse du gibier d’eau dont la location peut représenter pour le propriétaire une source de revenus supplémentaires.
La Brenne constitue une zone d’hivernage circonscrite pour l’accueil d’une population importante d’anatidés (Rocamora 1996) avec notamment les canards colvert, chipeau, souchet, sarcelle d’hiver et fuligule milouin.

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Marais de rochefort

Ce marais d'une superficie d'environ 120 000 ha s'étend entre les estuaires de la Charente au nord et de la Seudre au sud, faisant face à l'île d'Oléron.
L'action simultanée au cours du temps de phénomènes géologiques (transgression flandrienne) et anthropiques (création de salines) a fait du Marais de Brouage, un marais doux très morcelé présentant un micro-relief de creux inondables et de bosses (jas) ainsi que de nombreuses zones de prairies naturelles (90 %) et quelques zones de cultures (blé, maïs) et de friches.
Au niveau floristique, sur les bossis et les marais plats ce sont les graminées qui prédominent alors que dans les creux, se trouve une végétation diversifiée telle que des hélophytes, essentiellement le Phragmite Phragmite communis , le Scirpe maritime Scirpus maritimus ou des herbiers de macrophytes submergées.
Le marais de Brouage est un lieu très important pour l'hivernage et les étapes migratoires des limicoles et anatidés.

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